J’utilise peu de services Google mais depuis 10 ans j’utilise le service de gestion de notes Google Keep. Mes besoins sont basiques : écrire des notes sur mon smartphone (pas forcément connecté à Internet) et que ces notes soient synchronisées rapidement vers un serveur pour couvrir les cas de perte ou changement de téléphone et de besoin de les retrouver depuis un ordinateur. Évidemment je cherche une alternative FLOSS : il en existe mais je veux que ça soit simple (pas une application dédiée côté serveur à gérer) et pérenne (que ça soit encore là dans 10 ans). Jusqu’ici rien ne m’avait convaincu, même si j’avoue ne pas avoir beaucoup cherché. Mais je viens de trouver ce qui correspond à mes besoins : Nextcloud Notes. Tout d’abord Nextcloud est pérenne (Logiciel Libre de qualité, validé par Evolix) et j’utilise déjà plusieurs plateformes Nextcloud. Il suffit donc d’installer l’application Notes côté serveur, et l’application Android Nextcloud Notes. Les notes sont stockées via des fichiers au format Markdown, dans un répertoire de Nextcloud avec des sous-répertoires correspondants aux catégories. Cela répond à l’ensemble de mes besoins, je perds uniquement la gestion de notes sous forme de listes avec possibilité de cocher/décocher (pratique pour une liste de courses ou de tâches) et le classement multi-catégories : on ne peut mettre qu’une seule catégorie sur Nextcloud alors qu’on peut mettre plusieurs libellés sur Google Keep (mais je n’utilise pas trop cette fonctionnalité).
Il reste donc à migrer mes 550 notes stockées sur Google Keep :
Aller sur Google Takeout pour recevoir un tarball avec les notes au format HTML
Supprimer les espaces des noms des notes :
rename 's/ /_/g' *html
Convertir les notes au format TXT :
for i in $(ls *html); do html2text "$i" | grep -v '^ "${i%%.html}.md"; done
Déplacer les fichiers dans le répertoire des Notes :
cp *md ~/Nextcloud/Notes/GoogleKeep-import/
Restera à faire un tri : supprimer les notes devenues inutiles, classer les restantes par catégorie et revoir leur titre
Enfin, je pourrais supprimer toutes mes données de Google Keep !
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TL;DR Évitez le loueur low-cost de voitures GOLDCAR (nommé aussi INTERRENT)
Cela fait plusieurs années que je n’ai plus de voiture, et régulièrement pour les vacances je loue une voiture. Connaissant un peu le milieu des loueurs de voitures (ayant travaillé pas mal avec feu AUTOESCAPE il y a quelques années), j’avais l’habitude de prendre le loueur le moins cher. En effet, les voitures louées sont toujours quasiment neuves (car la location de voiture est un rouage de la revente de voitures d’occasion, vu qu’il n’y pas assez d’acheteurs de voitures neuves) et le marché est basé essentiellement sur l’offre et la demande, avec une forte concurrence entre les acteurs.
En 2020, je loue donc une grande voiture plusieurs mois à l’avance pour l’été auprès de l’entreprise GOLDCAR. Je réserve du samedi 15 au 23 août auprès de l’agence GOLDCAR (nommée aussi INTERRENT) de l’aéroport Marignane (les tarifs sont souvent moins chers à l’aéroport, ça me fera une belle ballade à vélo). Le samedi 15 août, j’ai un contre-temps et je ne pourrais prendre le véhicule que dans l’après-midi, j’appelle donc toutes les heures pour joindre GOLDCAR, mais ça ne répond pas une seule fois. Je laisse un message sur le répondeur pour indiquer que je viendrais quelques heures plus tard. Quand j’arrive à l’agence GOLDCAR, je me présente au guichet et on m’indique que ma réservation a été annulée pour « NO-SHOW » et que la voiture a été louée à quelqu’un d’autre… on m’indique qu’il n’y aura aucun remboursement et qu’il n’y a de toutes façons plus aucune voiture disponible à l’agence GOLDCAR : on me jette dehors en m’indiquant juste l’email cs@goldcar.com si je veux faire une réclamation !! Me voilà un peu abassourdi à l’aéroport de Marignane, sans véhicule pour aller à l’autre bout de la France le lendemain, avec mon vélo pour rentrer à Marseille et 560 EUR en moins. Sans trop d’espoir je vais voir les autres loueurs de voitures, les prix sont exhorbitants. Mais je trouve quand même une petite voiture pour 700 EUR, tant pis on se serrera pour partir en vacances, et j’arrive tout juste à démonter et faire rentrer mon vélo pour rentrer sur Marseille. À ce moment j’ai également bon espoir d’obtenir un remboursement de GOLDCAR. Le soir-même j’envoie un email au service client :
Date: Sat, 15 Aug 2020 21:09:48 +0200 From: Gregory Colpart To: cs@goldcar.com Subject: RECLAMATION SUITE ANNULATION Bonjour, J’ai effectué une réservation d’une voiture pour 1 semaine au nom de COLPART à partir de ce matin. J’ai eu un contre-temps et je vous ai appelé toute la journée afin de prévenir de mon retard et de savoir si cela ne posait pas de problème : j’ai passé des dizaines d’appels, aucune réponse de votre part. J’ai laissé un message sur le répondeur. Et en me présentant tout à l’heure au guichet, on m’indique que ma réservation est annulée pour NO-SHOW !! La voiture a été donnée à un autre client, et l’on me renvoie chercher une voiture à un autre loueur… ceci est inadmissible !! Votre service client par téléphone était fermé, et je n’ai eu que cette adresse email !! Merci de me rappeler de toute urgence au 06 XX XX XX XX Cordialement,
Je suis désemparé, finalement j’ai payé sur Internet pour quelque chose que je n’ai pas eu, je vais donc reprendre les bases : que puis-je légalement faire ? Déjà je constate avec effroi que les loueurs de voitures (comme les hôtels ou les billets d’avion) bénéficient d’exceptions comme par exemple pas de droit de rétractation (Article L221-28 du Code de la Consommation). Ça commence mal. Je trouve différents conseils notamment Achats sur Internet : que faire en cas de litige ? qui disait à l’époque (depuis ça s’est enrichit de nouvelles étapes) :
Contacter le service Client par LRAR
Prendre appui et conseil auprès d’une association de consommateurs
Saisir la justice
Je suis quelqu’un de méthodique : on va dérouler la procédure ! Premier défi : trouver l’adresse postale pour envoyer une LRAR. Merci societe.com, je découvre l’existence de 2 entreprises en France : INTERRENT et GOLDCAR FRANCE situées à 15 av de Bruxelles à Vitrolles (même adresse) avec deux gérants Gerardo BERMEJO MARBAN et Jose BLANCO GONZALEZ. J’envoie donc une LRAR à ces 2 entreprises :
Marseille, le 09 septembre 2020, OBJET : mise en demeure de remboursement de la réservation n° 196XXX
Madame, Monsieur, J’ai effectué une réservation de véhicule à l’aéroport de Marignane du samedi 15 au 23 août 2020 (réservation 196XXX, voir en annexe). Le samedi 15 août, j’ai eu un contre-temps et je vous ai appelé à de nombreuses reprises toute la matinée pour prévenir de mon retard et de savoir si cela ne posait pas de problème : j’ai passé des dizaines d’appels, aucune réponse de votre part. J’ai laissé un message sur le répondeur, aucun rappel. Quand je suis arrivé à l’aéroport en fin d’après-midi, vous m’avez indiqué que ma réservation était annulée : ma voiture a été louée à un autre client… aucun remboursement et vous n’aviez aucune solution à me proposer, plus aucun véhicule à louer, je devais aller payer un autre véhicule chez un autre loueur !! J’ai alors appelé votre service client (fermé jusqu’à lundi…) et écrit le soir-même à l’adresse cs@goldcar.com que vous m’avez donné (voir en annexe) : aucune réponse. J’ai relancé le lendemain matin (16 août), le lundi (17 août), le lundi suivant (24 août) : absolument aucune réponse alors qu’entre-temps votre service téléphonique m’a garantit une réponse en moins de 14 jours. À ce jour, 25 jours plus tard, je n’ai toujours eu aucun signe de vie de votre part. Je vous mets donc en demeure de me rembourser immédiatement : la somme de 560,64 EUR qui correspond à ma location d’une semaine d’une voiture que vous avez à une autre personne à mes dépens, la somme de 698,45 EUR qui correspond à la location d’une petite voiture de remplacement que j’ai dû louer le samedi 15 août chez un de vos concurrents à l’aéroport (voir contrat en annexe) Je vous mets également en demeure de me verser la somme de 500 EUR comme dédommagement de m’avoir laissé complètement seul et sans solution à l’aéroport, pour avoir dû louer chez un concurrent un véhicule inadapté à mes besoins, et pour n’avoir pas répondu à ma réclamation du 15 août depuis plus de 25 jours. Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes salutations respectueuses.
J’envoie également une copie par email et surprise, 16 jours plus tard, je reçois une réponse du service Client :
On Fri, Sep 25, 2020 at 12:46:24PM +0000, Customer Service – Info wrote:
Cher client,
Merci pour votre courriel concernant votre récente réservation chez Interrent. Comme vous pouvez le voir dans la confirmation de votre réservation, le client doit présenter ses documents personnels lors de la prise en charge du véhicule (voir point 9.2. des conditions particulières de location). Aucun remboursement ne peut être effectué si la réservation a été annulée moins d’une heure avant le début de la période de location (voir les conditions d’annulation au point 8 des conditions générales). Il est également clairement indiqué qu’aucun remboursement ne sera effectué si le client ne se présente pas à notre bureau pour récupérer le véhicule. a) Si vous ne disposez pas d’une carte de crédit valide pour payer la location du véhicule ou les suppléments contractuels. b) Si vous n’êtes pas d’accord avec les conditions générales du contrat de location une fois que vous vous êtes présenté au comptoir. c) Si vous ne fournissez pas les documents nécessaires pour procéder à la location et compléter la réservation une fois que vous vous êtes présenté au comptoir. d) Si vous ne vous présentez pas pour récupérer le véhicule. la réservation sera annulée et aucun remboursement ne sera effectué. Nous espérons que ces informations vous intéressent. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin d’informations complémentaires. Nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos sentiments distingués, Sahar
Problème : je n’ai jamais annulé la réservation, et « Si vous ne vous présentez pas pour récupérer le véhicule » n’est pas précis, quel est le délai ? Et avoir aucun remboursement n’apparaît pas acceptable, au pire il y a une retenue mais il doit y avoir un remboursement vu que le véhicule a été reloué à quelqu’un d’autre. J’épluche les Conditions Générales de Vente de GOLDCAR / INTERRENT et je ne trouve pas de notion précise ce NO-SHOW ou d’un délai pour retirer une voiture. Ni même dans la version anglaise des CGV.
Je passe donc à l’étape suivante: réactiver mon abonnement à UFC Que choisir Marseille (mon abonnement datait de 2003 suite à ma demande de remboursement de ma licence Windows). Ça n’a pas été le plus facile car j’ai du me déplacer physiquelent dans le local pour payer mon adhésion puis j’ai Quelques mois plus tard, un conseiller UFC-Que Choisir rédige une lettre pour envoi en LRAR :
Affaire : M. COLPART – INTERRENT Nice, le 20 décembre 2021,
Madame, Monsieur, Nous intervenons pour le compte de notre adhérent M. Grégory COLPART demeurant XXX. M. COLPART a effectué par Internet une réservation n° 169XXX pour le 15 août 2020 à 9h avec un virement de 560.64 EUR, montant de la location du véhicule pour 1 semaine.
Pour une raison majeure, notre adhérent a dû différer la récupération de ce véhicule de quelques heures. Toutefois il a essayé de vous prévenir, sans succès, et en laissant un message sur votre répondeur, de son retard.
À son arrivée à vos bureaux, vous lui avez indiqué que sa réservation était annulée du fait de son retard, son véhicule déjà reloué, aucun autre véhicule de disponible, et le virement de 560.64 EUR déjà prélevé perdu.
Nous vous précisons, voir le paragraphe 8 de vos CG, que la réservation n’a jamais été annulée et que l’heure à laquelle M. COLPART devait se présenter n’est pas du tout précisée.
De ce fait, nous vous mettons en demeure de rembourser les 560.64 EUR de la réservation.
Dans l’attente d’une réponse rapide et favorable et sans préjuger d’une éventuelle action future par laquelle nous demanderions des dommages et intérêts pour préjudice moral et matériel, nous vous présentons nos salutions distinguées.
Le Conseiller UFC Que Choisir Nice
Cette jolie prose restera lettre morte car la LRAR a été retournée : n’habite pas à l’adresse indiquée. Sans trop d’espoir, je renvoie un email à GOLDCAR pour leur demander leur adresse postale :
Date: Tue, 22 Feb 2022 08:31:51 +0100 From: Gregory Colpart To: info@interrent.es, cs@goldcar.com, cs@interrent.es, reservations.fr@interrent.com Subject: Adresse postale pour LRAR d’avocat ?
Bonjour,
Mon avocat vous a envoyé une LRAR qui a été rejetée.
Pourriez-vous me confirmer votre adresse postale ?
J’agis dans le cadre de ma réservation 19677499 datant d’août 2020 et annulée sans aucun remboursement.
Cordialement
Et là, petit miracle, presque 2 ans plus tard, GOLDCAR m’annonce qu’ils vont me rembourser :
On Thu, Feb 24, 2022 at 12:54:36PM +0000, Customer Service – Info wrote:
Dear Mr. Colpart,
Thanks for contacting Goldcar.
We were unable to refund your card for the voucher, please forward us your bank details (IBAN, BIC/SWIFT CODE and NAME OF THE BANK) to process the refund.
Regards,
Alexandra.
Je vous passe les détails mais quelques jours je reçois bien un remboursement de mon achat.
Conclusion
GOLDCAR / INTERRENT est vraiment une escroquerie en bande organisée. C’est un « vrai » loueur de voitures, mais c’est clairement une excuse pour arnaquer leurs clients à la moindre occasion. Consultez les avis sur Trustpilot : 2.9/5 pour GOLDCAR et 1.4/5 pour INTERRENT …de nombreux avis évoquent des suppléments injustifiés pour de l’essence, de fausses rayures etc. Consultez également les avis Google de leurs agences, par exemple pour Marignane : 2.4/5 pour GOLDCAR et 1.6/5 pour INTERRENT. Faites des recherches avec les termes GOLDCAR ou INTERRENT liés aux mots ARNAQUE, VOLEUR, ESCROQUERIE et vous tomberez sur de nombreux forums de voyageurs qui dénoncent leurs pratiques. Dans le passé, il y a même eu des comptes Twitter @GOLDCAR_victims et @RobbedByGOLDCAR pour montrer l’ampleur du phénomène. Clairement ce loueur de voitures n’en a pas grand chose à faire de sa réputation : il cherche à arnaquer les personnes qui ne font pas de recherche préalable sur Internet, et éventuellement il change de nom (ils ont apparemment fermé toutes les agences sous le nom « INTERRENT » et même le dernier nom de l’entreprise GOLDCAR FLEETCO FRANCE à Vitrolles a fermé en mai 2023).
Bref, n’oubliez pas de vérifier la réputation sur Internet quand vous choisissez un loueur de voiture, jetez un coup d’œil à ses CGV et pour éviter ce genre de mésaventures : trouvez un loueur de voiture de confiance et gardez le même.
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J’ai davantage d’expérience en économie en tant que gérant d’Evolix : entreprise d’une vingtaine de salariés créée en 2004 et non financée par du capital risque. Et je vous partage mon analyse sur ce sujet : le meilleur traitement contre la crise économique lié au Coronavirus sera de veiller à bien payer ses fournisseurs,notamment ses petits fournisseurs : PME, TPE, indépendants, freelances, etc.
En effet, l’économie réelle est circulaire : « On est tous le fournisseur de quelqu’un ». Prenons un exemple simplifié : Evolix paye un salarié, qui va s’acheter du pain avec son salaire ; avec ses bénéfices, le boulanger va s’acheter un café et lire un journal en ligne… ce qui génère des revenus pour plusieurs entreprises directement clientes d’Evolix : ces entreprises payent leurs fournisseurs, donc Evolix… et permettent à Evolix de payer son salarié, et ainsi de suite.En parallèle, cela génère de la TVA, des cotisations sociales, etc. qui permettent d’avoir des services publics et des services de solidarité, et c’est très bien ainsi. Ces échanges forment un circuit résilient. D’ailleurs plus ce circuit est local, plus il est résilient. Pour les PME/TPE, la trésorerie est évidemment l’enjeu vital : de fait quasiment tous les paiements reçus ces prochains mois vont être réinjectés directement dans ce circuit. Pour préserver cette économie bien réelle, il est important que tous les professionnels continuent de passer des commandes et s’engagent à payer rapidement leurs fournisseurs. Évidemment l’État et les entreprises doivent montrer l’exemple. Et même plus, les grosses entreprises devraient être contraintes de le faire car ce sont elles qui vont bénéficier en priorité des aides et du soutien de l’état : voir les explications de l’excellent heu?reka
Chez Evolix, nous nous engageons à payer encore plus rapidement que d’habitude nos fournisseurs. Nous venons de le faire dès aujourd’hui sans attendre la date d’échéance des factures et nous continuerons à le faire.
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En France, le système de vote pour choisir le maire des grandes villes (Paris, Lyon et Marseille) est particulièrement mal fait. Focus sur le cas de Marseille.
Il y a 863.310 habitants à Marseille, et 505.068 inscrits sur les listes électorales. Marseille est découpée en 8 secteurs et 16 arrondissements (I: 1er/7e, II: 2e/3e, III: 4e/5e, IV: 6e/8e, V: 9e/10e, VI: 11e/12e, VII: 13e/14e et VIII: 15e/16e)…en fait il y a une élection par chaque secteur, soit 8 élections distinctes ! Pour chaque secteur, une liste se présente pour décrocher entre 8 et 16 conseillers municipaux. Première anomalie, la répartition n’est pas égale : dans le secteur I (1er/7e), un conseiller représente environ 4000 habitants, alors que dans le secteur VI (11e/12e) c’est environ 6000 habitants ! Si l’on prend les chiffres des municipales 2014, la proportion de votes exprimés / conseiller municipal au 2e tour était de 1891/1 dans le secteur II (2e/3e) et 3387/1 dans le secteur VI (11e/12e), presque le double !
Mais la plus grosse anomalie est la suivante : dans chaque secteur, la liste qui obtient la majorité (absolue au premier tour ou relative au second tour) remporte un bonus de la moitié des sièges. Par exemple, avec 51% des voix dans un secteur de 12 conseillers municipaux, vous en remportez 9 (soit 75% des sièges) ! L’idée de ce système de bonus – qui date de 1982 par un certain… Gaston Deffere – est d’éviter un blocage si quelques conseillers changent d’avis MAIS cela n’a aucun sens dans une élection découpée en 8 secteurs et où très peu de pouvoirs sont accordés aux maires de secteur. Conséquence ? Il suffit de remporter quelques secteurs pour avoir assez conseillers municipaux et choisir son maire alors que l’on n’est loin d’être majoritaire à l’échelle de la ville !
Enfin, comme l’explique bien Marsactu, l’élection finale du maire de Marseille se joue au 3e tour avec les 101 conseillers municipaux élus. Cela peut notamment se jouer avec la majorité relative.
Prenons quelques exemples théoriques en se basant sur les chiffres des municipales 2014 : un parti pourrait présenter des listes que dans 5 secteurs, obtenir 51% des voix exprimées au second tour, et envoyer 43 conseillers municipaux ce qui serait sûrement suffisant pour choisir son maire. Si ces secteurs sont les I, II, III, VII et VIII, cela représenterait uniquement 71.351 votes sur un ensemble 271.347 soit 26% ! Et vu le nombre de listes différentes en 2020, on pourrait même imaginer que sans le secteur VII, cela donnerait 31 conseillers municipaux ce qui pourraît être suffisant en imaginant 3 autres listes concurrentes remportant 20 conseillers chacune. Dans ce cas, le maire serait élu avec seulement… 18% des votes exprimés au second tour ! Soit 9% des inscrits, et à peine 6% des habitants marseillais !!
On comprend mieux pourquoi certains partis se contentent de parler à leur base électorale sans avoir vraiment besoin d’élargir, comme le Front National qui est en roue libre sur les allusions et propos racistes, et LR qui défile sur les terrains de boules et dans les églises mais ne prend même pas la peine de répondre à Marsactu. On comprend aussi pourquoi il y a des secteurs-clé, et même certains bureaux de vote particulièrement importants ce qui engendre de la fraude en tout genre.
Pour conclure, il est toujours étonnant que l’on parle autant des élections mais sans réellement mentionner que le système de vote est mal fait. Pourtant des meilleurs systèmes de vote existent, comme le scrutin de Condorcet (utilisé notamment par le projet Debian), le jugement majoritaire (explications dans ces vidéos) ou encore le concept de démocratie liquide. En attendant, reste à se rabattre sur le vote stratégique…
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L’idée d’organiser une mini-DebConf à Marseille est née à Toulouse en 2017 : après avoir participé avec plaisir à plusieurs (mini)DebConfs, se lancer dans l’organisation d’un tel évènement est une manière de rendre la pareille et de contribuer à Debian !
Fin 2018, après avoir réuni les personnes motivées, nous avons choisi la date du 25/26 mai 2019 et dimensionner l’évènement pour 50 à 70 personnes en sélectionnant un lieu approprié au centre-ville de Marseille. Je ne vais pas m’attarder ici sur détails de l’organisation (appel à conférences, enregistrement des participants, composition du programme etc.), car nous allons publier bientôt un « Howto Organizing a mini-DebConf » pour partager notre expérience.
Tout a commencé dès le mercredi 22 mai, où la formidable équipe vidéo DebConf s’est réunie pour un sprint de 3 jours pour préparer la couverture de l’événement avec le matériel déjà arrivé et former les membres qui gèreront le matériel pour la mini-DebConf Hambourg.
Une majeure partie des participants sont arrivés dans l’après-midi du vendredi 24 mai. Le bureau d’accueil (Front-Desk) était déjà prêt, et les arrivants ont pu récupérer leur badge et un T-shirt de l’événement. Pour des raisons écologiques, nous avions décidé de minimiser les goodies offerts au participants donc pas de sacs ou papiers superflus, mais un booklet distribué en amont. Si besoin, des goodies Debian (stickers, casquettes, polos, etc.) étaient aussi en vente au Front-Desk.
La soirée de vendredi a débuté avec un mini-CheeseWineBOF avec des denrées locales (fromages, vins, pastis, olives, fruits et légumes) et apportées par des participant(e)s : merci à Valhalla pour fromage italien, ainsi qu’à Urbec et Tzafrir !
La soirée de vendredi s’est poursuivie : pendant que l’équipe vidéo finalisait son installation dans la salle de conférence, les participants ont été invités à une réunion du Linux Users Group de Marseille : une présentation de Florence Devouard, pionnière de Wikipédia, qui est revenue l’historique de Wikipédia/Wikimédia avec de nombreuses anecdotes. La soirée s’est achevée avec une tradition locale : la dégustation de pizzas marseillaises. Le week-end n’est pas encore commencé, et déjà de bons moments sont partagés entre les participants !
Samedi matin, c’était le coup d’envoi officiel de la mini-DebConf ! Ouverture des portes à 8h30 pour le petit déjeuner : cookies fait-maison, café en grains, nous avons proposé durant tout le week-end de la cuisine locale, fait-main et végétarienne. Autre objectif : minimiser les déchets, et dans cette optique nous avons réfléchi à différents dispositifs : couverts en dur, tasses à étiqueter, Ecocups, etc.
75 participants s’étaient inscrits, ce qui correspondait au maximum de la capacité du lieu. Et 73 sont effectivement venus, ce qui est un bel exploit, notamment pour une conférence totalement gratuite. Si l’on compte quelques participants non-inscrits, nous avons été au total plus de 75 participants, soit au-delà de nos espérances !
À 9h45, c’est la conférence d’ouverture ! Jérémy déroule le programme du week-end, remercie les sponsors et rappelle le Code of Conduct, le système d’autorisations pour les photos, etc.
Après une pause-café, c’est Raphaël Hertzog qui revient sur 5 ans du projet Debian LTS (Long Term Support). Il explique l’historique ainsi que le fonctionnement : la gestion des sponsors, le travail réparti entre plusieurs développeurs, l’offre extended LTS, l’infrastructure. Le sujet du financement des contributeurs provoquera plusieurs questions et suscitera un Lightning Talk sur le sujet dimanche matin.
Durant le midi, pendant que l’infatiguable équipe vidéo forme des débutants à ses outils, un déjeuner est servi sous forme de buffet végétalien ou végétarien. Nous sommes fiers d’avoir réussi à offrir une cuisine fait-maison avec des produits frais et locaux, et sans gâchis grâce à une bonne gestion des quantités.
Après le déjeuner, c’est l’heure de la KSP (Key Signing Party) organisée par Benoît. L’occasion pour chacun d’échanger des signatures de clés GPG et de renforcer le réseau de confiance.
Samedi soir, fin de la première journée : tous les participants sont invités à prolonger les échanges à la Cane Bière, un bar proche de la mini-DebConf.
Puis on enchaîne avec une session de 6 Lightning Talks animés par Eda : « kt-update » (Jean-François Brucker), « the Debian Constitution » (Judit Foglszinger), « Elections, Democracy, European Union » (Thomas Koch), les méthodes de vote de Condorcet et du Jugement Majoritaire (Raphaël Hertzog), « encrypt the whole disk with LUKS2 » (Cyril Brulebois), « OMEMO – the big fish in the Debian bowl » (Martin) et « Paye ton Logiciel Libre » (Victor).
Après quelques mots pour clôturer les conférences, c’est déjà l’heure du rangement pour certains, tandis que d’autres en profitent pour faire un mini-DayTrip : descendre la Canebière à pied et embarquer au Vieux Port pour l’archipel du Frioul pour marcher et nager !
Nous remercions les 75 participant(e)s venus du monde entier (Canada, USA, Israël, Angleterre, Allemagne, Espagne, Suisse, Australie, Belgique etc.) ! Nous remercions également la fantastique équipe vidéo qui réalise un travail remarquable et impressionnant de qualité. Nous remercions Debian France qui a organisé l’événement, et les sponsors : Bearstech, Logilab et Evolix. Nous remercions la Maison du Chant de nous avoir mis à disposition les locaux. Nous remercions Valentine et Célia qui ont assuré tous les repas, il y a eu de nombreux compliments. Nous remercions Florence Devouard d’avoir assuré une belle présentation vendredi soir, ainsi que tous les orateurs(ices) de la mini-DebConf. Et je tiens à remercier tous les bénévoles qui ont assuré la préparation et le bon déroulement de l’événement : Tristan, Anaïs, Benoît, Juliette, Ludovic, Jessica, Éric, Quentin F. et Jérémy D. Mention spéciale à Eda, Moussa, Alban et Quentin L. pour leur implication et leur motivation, et à Sab et Jérémy qui se sont plongés avec moi dans cette folle aventure depuis plusieurs mois : you rock guys !
We’ve had the idea to organize a mini-DebConf in Marseille when we were in Toulouse in 2017. After participating in many DebConfs (mini or not), getting into organizing such an event seemed a good way to give back and contribute to the Debian project.
Fast-forward to end of 2018. We’ve gathered a few motivated people and settled for a 50/70 participants event on May 25th/26th. We’ve chosen an appropriate venue in down-town Marseille. I won’t dwelve into organization details (call for speakers, sessions recording, scheduling…) since we plan to share our experience in a rather detailed “Howto organize a mini-DebConf” in the coming days/weeks.
It started on Wednesday 22nd, the wonderful DebConf video team arrived for a 3-days sprint. We had prepared a space for them to work at the venue. This gave a lot more time to setup the conference room than usual. But the main goal of the sprint was to teach new members of the team how to set everything up and be independent, in preparation of the upcoming mini-DebConf Hamburg a couple of weeks later.
On Friday 24th, the french localization team arrived for a 1-day sprint. Most of them had never met in person! They said this gave a huge boost to the team.
Most of the participants arrived Friday afternoon. The “Front Desk” was ready to welcome them with their badge and branded t-shirt. For ecological reasons, we’ve decided to restrict as much as possible useless goodies, like bags, pens or sponsors marketing material. A PDF booklet had been sent for participants to print at home if they wanted. The Debian France team had the usual goodies to sell at the front desk: mugs, hats, durable tote bags, stickers of all sizes…
On Friday evening, we’ve had a mini CheeseWineBOF with various local food (cheese, wine, pastis, olives, fruits, vegetables…) and some brought by participants. Thanks to Elena for the great italian cheese and also Judith and Tzafrir!
While the video team was struggling with a faulty cable making a ground loop, everyone was then invited to the Provence Linux Users Group meetup. Florence Devouard – a prominent member of the Wikipedia community – gave us a very nice presentation of the Wikipedia and Wikimedia history. The evening ended with a local tradition/specialty: pizzas of Marseille. The conference was already on the right track.
Saturday morning marked the official start of mini-DebConf! We opened the doors at 08:30 with a welcoming breakfast: home-made cookies, fresh coffee beans, fruit juice… During the whole weekend we’ve offered fresh, local, home-made vegetarian food. And with the goal to minimize waste we’ve chosen not to use any disposables. Besides durable dishes/glasses/cutlery, a lot of ceramic mugs were available with tape and pens to customize them and keep them around.
75 people registered. This was the maximum capacity of the venue. 73 people really came, which is a very good attendance rate, especially since it was an all-free conference, where people usually register without being sure to attend. We even had a few non-registered people.
Jérémy gave the welcome talk to a full room of Debian enthusiasts, with an overview of the schedule, presentation of the sponsors, reminder of the Code of Conduct and the photo policy, and various useful/important information…
After the coffee break, Raphaël Hertzog told us about 5 years of Debian LTS funding and what’s next. He explained the history of Debian LTS and how it works : managing the sponsors, spreading the workload between developers, the Extended LTS offer, the infrastructure… How to fund contributions in the Debian community is a hot topic which sparked a lot of questions, and even a Lightning Talk on Sunday.
During the lunch break – while the video team was training new volunteers to their tools – everyone was invited to a vegetarian (and mostly vegan) mediterranean buffet. We are very proud of offering home-made food, with local fresh products. Nothing was wasted and everyone was satisfied.
Benoît had organized a KSP (Key Signing Party) that took place after lunch. Approximately 20 people exchanged and verified their GPG key, to broaden their web of trust.
The Debian France organization was presented by Denis Briand – its newly elected president – to introduce the various projects and intended actions (eg. more frequent mini-DebConf events in France). Many people – including french people – discovered the existence of the organization and its important role in the whole Debian community as one of the few Trusted Organizations.
Saturday evening – end of the first day – all the participants were invited to a social event at la Cane Bière, a beer place next to the venue, with a free drink for everyone (materialized by a token made from reused PCB). A few groups then formed and went to various restaurants.
A series of 6 Lightning Talks, organized by Eda covered many various technical and non-technical topics : « kt-update » (Jean-François Brucker), « the Debian Constitution » (Judit Foglszinger), « Elections, Democracy, European Union » (Thomas Koch), « voting methods in Debian » (Raphaël Hertzog), « encrypt the whole disk with LUKS2 » (Cyril Brulebois), « OMEMO – the big fish in the Debian bowl » (Martin) and « Paye ton Logiciel Libre » (Victor).
After some closing remarks by Jérémy, it was already time to pack the video gear. A “brown bag lunch” was available. Some wanted to stay at the venue, to talk, hack… Some were already on their way back home. Many others had registered for a mini Day Trip ; they went down the main avenue of Marseille, to board for the Frioul islands for a good walk in the sun and a quick swim in the sea.
We sincerely want to thank a lot of people for this amazing weekend. Thank you to all 75 participants who came from all around the world (Canada, USA, Israel, UK, Germany, Italy, Spain, Switzerland, Belgium, Australia…). Thank you to the great video team who makes an amazing job capturing and streaming the content of many Debian events. Thank you to Debian France for organizing the event and to the sponsors : Bearstech, Logilab and Evolix. Thank you to La Maison du Chant for the great venue. Thank you to Valentine and Celia for the delicious and much complimented food. Thank you to Florence Devouard for the nice presentation Friday night. Thank you to all the speakers for the time and effort they put to make great content. Thank you to all volunteers who helped making this a great community event : Tristan, Anaïs, Benoît, Juliette, Ludovic, Jessica, Éric, Quentin F. and Jérémy D., with a special mention to Eda, Moussa, Quentin L. and Alban for their involvement and dedication and finally thank you to Sabiha and Jérémy L. who jumped with me in this crazy adventure many months ago : you rock!
On a pris l’habitude à Evolix de souhaiter nos vœux fin janvier. À cette occasion, on casse un peu les codes avec cette vidéo en stop-motion créée à partir de dessins au fusain !
L’année 2018 a été intense chez Evolix : des hauts, des bas, plein de bons moments, des belles rencontres, des trahisons, des succès, des voyages en Europe (Bruxelles/Lyon/Anduze/Paris/Toulouse/Strasbourg), en Amérique du Nord (Montréal/Toronto) et en Asie (Taïwan)… bref, les objectifs 2018 sont atteints : on augmente notre chiffre d’affaires (1.2M), on grossit doucement (18 personnes, 120 clients) et l’on s’améliore encore et encore.
À titre plus personnel, quel plaisir de travailler au quotidien avec 17 personnes formidables ! Une équipe extraordinaire qui me motive chaque matin à monter les marches 4 à 4 pour arriver au bureau. Une Richesse Humaine qui me donne tellement d’énergie qu’il n’est pas rare que je me couche (trop) tard la tête pleine d’idées pour le lendemain.
Cette nouvelle année s’annonce remplie de projets passionnants, de relations humaines, d’évènements excitants (15 ans d’Evolix, mini-DebConf Marseille) et de Logiciels Libres : en root pour 2019 avec Evolix !
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Il faut se rendre à l’évidence, Evolix a échoué en tant que start-up… après plus de 14 ans d’existence, nous avons raté le train de l’hyper-croissance : nous ne sommes ni une scale-up ni une licorne… Après de nombreux brainstormings ces derniers mois, nous avons choisi de pivoter l’activité d’Evolix : arrêter l’infogérance de serveurs Linux et se lancer dans le brassage de bières libres !
Nos bureaux à Marseille sont actuellement en pleine refonte : nous avons mis en place plusieurs cuves et nous installons un fablab « smart city » avec une business unit de 13 personnes spécialisées en IOT pour créer une biotechnologie de smarts canettes (grâce à une capsule connectée pour intéragir avec notre BigBrother local pour alerter en cas de consommation abusive). Nous prévoyons également la mise en place d’un incubateur pour disrupter le marché de la bière artisanale grâce à l’intelligence artificielle et au big data, et une école pour former de futurs startupers sur la sous-bockchain (une technologie inspirée de la blockchain pour produire des sous-bocks). Évidemment nous serons présents au CES de Las Vegas en 2019 pour présenter avec doigté toutes ces innovations digitales.
D’un point de vue financier, nous avons arrêté un business plan avec une levée de fonds de 100 millions d’euros auprès de VC californiens dans un premier temps, puis grâce à la puissance de frappe de la French Tech nous pensons nous faire racheter par Google (ou alors racheter nous-même Google si notre business marche vraiment bien). Si vous êtes intéressés à participer au premier tour de table, contactez nous qu’on vous pitch tout ça !
Posted in Evolix, french, misc | Comments Off on [1er avril] Evolix pivote et devient une brasserie de bières libres
En 2014, mon premier minot est passé en 3ème. J’ai alors réalisé combien il est difficile de décrocher un stage sans bénéficier d’un piston. Le collège pousse les adolescents de 14/15 ans à s’intéresser au monde du travail, et voir comment les entreprises traitent les collégiens est désespérant. Ces jeunes sont pourtant les travailleurs de demain, et leur donner une mauvaise image du monde du travail est terrible pour la Société ! J’ai donc décidé de prendre au moins un stagiaire de 3ème par an à Evolix, et je me suis rendu compte qu’au-delà du bénéfice sur le long terme, cela avait aussi un aspect positif à court terme ! Je vais essayer de vous convaincre.
Le stage de 3ème, c’est important. Les choix d’orientation se posent dès le début du lycée, et le premier contact avec l’entreprise et le monde du travail est déterminant. À un âge où le collégien ne sait pas quoi faire comme métier, il va maladroitement taper aux portes des entreprises : ne pas lui répondre ou lui claquer la porte au nez va limiter ses perspectives ! Au final, la majorité des collégiens ne trouve un stage que grâce à leur entourage familial : stage avec un parent, stage trouvé grâce à du piston…
Les entreprises doivent jouer le jeu. Il faut donner une bonne image du monde du travail aux futurs travailleurs… qui seront peut-être salariés de l’entreprise dans quelques années ! L’effort n’est pas très élevé : proposer d’accueillir au moins un élève pendant 4 ou 5 jours en décembre. Avec de plus en plus d’offres de stage publiques, on peut établir un cercle vertueux. Et à court terme, ce n’est même pas une perte de temps : un stage d’observation permet à plusieurs salariés de prendre du recul sur leur travail pendant quelques heures, tout le monde est gagnant !
Il faut diffuser les offres de stage. La première étape est de mentionner les offres sur son site web, l’utilisation d’un moteur de recherche étant le moyen le plus répandu pour trouver son stage. Ensuite, on peut contacter les collèges les plus proches pour qu’ils transmettent les offres aux élèves. Enfin il existe des plateformes pour émettre plus largement comme ViensVoirMonTaf à Paris, ou StagePourTous et DegunSansStage à Marseille. Je vous encourage notamment à utiliser l’initiative que j’ai lancé il y a 2 ans : StagePourTous, le principe étant de s’engager à choisir les stagiaires sans discrimination, par exemple par un tirage au sort.
Comment organiser un stage de 3ème dans une petite entreprise ? Une fois convaincu de l’intérêt du stage de 3ème, se pose la question de son organisation. En général le stage doit durer 30h, donc on limite à 4 jours. Chaque jour se passe avec une personne différente : le matin, obervation du travail et 15 minutes d’entretien ; l’après-midi, description de la journée sur un blog WordPress privé (très facile à créer). Si besoin, quelques tâches supplémentaires possibles : faire une revue de presse de l’entreprise en faisant des recherches sur Internet, s’exercer sur Code.org ou CodeCombat. Bref, pour toute entreprise d’au moins 4 salariés, l’organisation d’un stage de 3ème est vraiment simple, alors plus d’excuse, lancez-vous !
Posted in Evolix, french, misc | Comments Off on Stage de 3ème, et si on changeait la donne ?
À l’occasion d’un petit périple dans les Laurentides, j’ai découvert les secrets de fabrication du sirop d’érable, je vous fais partager.
Le sirop d’érable est recueilli uniquement pendant deux mois (le « temps des sucres ») chaque année à la fin de l’hiver. C’est grâce à un climat spécifique au nord de l’Amérique que se produit un phénomène naturel : les érables hibernent l’hiver puis vers mars/avril, pendant une période où l’arbre dégèle en journée (t° positive) puis gèle la nuit (t° négative), de l’eau se met à circuler dans l’érable à proximité de l’écorce. La récolte de cette eau d’érable se faisait par les amérindiens puis les colons européens ont adopté cette pratique. Le principe est de pratiquer une entaille pour faire couler l’eau contenant 1 à 2% de sucre dans un récipient, qu’il faudra faire bouillir pour obtenir le fameux sirop (30 à 40L d’eau d’érable donne 1L de sirop). Au 19ème siècle, la technique de récolte s’améliore et l’on place désormais un seau sous une petite lame concave située à la base de l’entaille (un « chalumeau »). Voici un chalumeau et une chaudière (seau en aluminum) :
La récolte était donc un travail gigantesque : cela consiste à vider les milliers de seaux dans un grand chaudron une à plusieurs fois par jour. Il fallait ensuite faire bouillir le chaudron dans une cabane au centre de la forêt : la « cabane à sucre ». Cela nécessitait de la main d’œuvre et traditionnellement des familles se rassemblaient pendant le temps des sucres pour récolter l’eau d’érable et manger de copieux repas. Dans les années 1970, la récolte s’est industrialisée : au mois de février, les milliers d’entailles sont réalisées à la perceuse et au marteau par des acériculteurs en raquette.
Les entailles sont reliées avec des tuyaux bleus sous pression qui forment une immense installation (« tubulure ») au travers de la forêt d’érables à sucre.
Tous ces tuyaux aboutissent à une station de pompage située au point le plus bas de la forêt.
L’eau d’érable est filtrée puis renvoyée vers la cabane à sucre au centre de la forêt. On y trouve l’évaporateur chauffé au bois pendant des heures chaque jour pour faire bouillir l’eau d’érable qui arrive en continu, et le matériel pour mettre le sirop d’érable final en boîte de conserve (c’est le format le plus classique).
Il est intéressant de noter qu’au début du temps des sucres, on obtient du sirop d’érable clair, puis il s’assombrit petit à petit, pour devenir ambré et enfin foncé. Officiellement il y a 5 catégories : extra-clair, clair, moyen, ambré et foncé). Quand le sirop devient trop foncé, il devient amer : c’est le signe qu’il commence à contenir de la sève d’érable et c’est la fin du temps des sucres. Voici les différentes catégories de sirop d’érable tout au long de la saison des sucres :
Aujourd’hui, il y a besoin de moins de main d’œuvre pour la récolte de l’eau d’érable, mais une tradition est restée : pendant deux mois de récolte, les cabanes à sucre se transforment en restaurants familiaux, où l’on mange copieusement un menu unique servi à volonté dans une ambiance traditionnelle. Au menu, de la gastronomie québécoise : réduit d’érable (de l’eau d’érable légèrement bouillie), crétons, soupe aux poix, fèves au lard, jambon à l’érable, oreilles de « criss », beignets, grands-pères dans le sirop, œufs dans le sirop, etc.
Et pour digérer le repas, on termine par de la tire d’érable : cela consiste à verser sur de la neige du sirop d’érable chaud et très sucré (il est bouilli d’avantage que le sirop d’érable classique) et le déguster avec un bâton, ce qui donne une sorte de bonbon glacé à l’érable :
C’est ce qu’on appelle se sucrer le bec!
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