Plusieurs services (Apache, Tomcat, etc.) dépendent de variables d’environnement, notamment des variables LC_*/LANG*. Il faut donc prendre garde à la façon dont on (re)lance un service. Par exemple, sous Debian, un apache(2)ctl start ne revient pas au même qu’utiliser un “wrapper” comme /etc/init.d/apache(2). Mais il ne suffit pas d’utiliser systématiquement les scripts init.d : toujours sous Debian, /etc/init.d/tomcat5.5 peut dépendre de variables d’environnement. Concrètement, relancer un service depuis un shell avec un environnement particulier peut donc changer son comportement (dates incorrectes, problème de charset, etc.). D’ailleurs, au passage, sous Debian, il est conseillé d’utiliser systématiquement /etc/init.d/apache2 (et non apache2ctl) pour Apache car celui-ci réinitialise l’environnement, et une astuce pour Tomcat est d’exporter les variables voulues (notamment celles concernant la locale) dans le fichier /etc/default/tomcat5.5.
En règle générale, la relance de services sur un serveur en production s’effectue par sudo et/ou SSH. Pour éviter les erreurs d’inattention, il est donc préférable ne pas conserver les variables LC_*/LANG*. Avec sudo, il est ainsi recommandé d’utiliser env_reset pour des raisons de sécurité, mais env_reset conserve ces variables sans qu’il soit possible a priori de les supprimer avec env_delete (voir bug Debian #392321). Au niveau de SSH, on peut agir plus efficacement, comme éviter que ces variables soient envoyées par le client SSH en retirant la directive SendEnv LANG LC_* dans le fichier /etc/ssh/ssh_config. On peut également le faire au niveau du serveur en évitant la directive AcceptEnv LANG LC_* dans le fichier /etc/ssh/sshd_config. Bien sûr, comme toujours toutes ces “astuces” ne doivent pas être appliquées sans précaution ; le principal est de garder en tête que certains services peuvent dépendre des variables d’environnement et d’éviter de les (re)lancer depuis un environnement modifié.