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Open Data, révolution ou effet de mode ?

Sunday, August 12th, 2012

Le principe de l’Open Data n’a rien de révolutionnaire. Quoi de plus naturel de mettre à disposition des citoyens/usagers/clients les données intéressantes ? C’est donc un simple retour à la raison… même si c’est étonnant pour notre société qui marche sur la tête dans bien des domaines. En quelques années, l’Open Data est devenu un effet de mode : je suis à la fois enthousiaste de voir les valeurs de transparence véhiculées par les Logiciels Libres s’étendre à d’autres domaines ; et à la fois suspicieux d’entendre des discours politiques prématurés, de voir des requins espérant décrocher des budgets grâce à ce buzzword, de constater la publication de données sans queue ni tête, de déplorer tant d’aberrations techniques, etc. Le scénario catastrophe étant que les hommes politiques s’achètent une crédibilité en allouant des budgets à des consultants externes payés à produire des documents Excel sans intérêt.

Pour éviter ce scénario, je partage quelques points qui me trottent dans la tête :

Quelles données Open Data ont déjà été publiées ?

Il existe bien sûr des annuaires qui tentent de recenser toutes ces données. S’intéresser aux données déjà publiées permet de copier les bonnes idées ! Voici une petite liste (non exhaustive) :

– Données émises par des États : USA (data.gov), Grande-Bretagne (data.gov.uk), France (data.gouv.fr) etc.
– Données locales : Londres, Trafford, Rennes, Toulouse, Paris, Montpellier, Loire Atlantique, Gironde et Aquitaine, PACA, etc.
– Données de transport : transports publics à NYC, géolocalisation des navires, géolocalisation des avions, SNCF, RATP
– Données géographiques : OpenStreetMap, base astronomique, observations météo des 7 derniers jours
– Données culturelles : Bibliothèque Nationale avec data.bnf.fr et Gallica, MP2013, Musicbrainz
– Données scientifiques : données biologiques, openedition

À compléter sur http://pad.evolix.org/p/opendata

Quelles données voulons-nous en Open Data ?

Alors que certaines institutions sont prêtes à jouer le jeu, la question essentielle est de savoir quelles données nous voulons avoir ! En effet, ce sont aux citoyens/usagers/clients de réclamer certaines données (avant d’en créer eux-mêmes dans certains cas). Et cette question n’est pas si simple…

Vous avez des idées d’analyse de données ? d’applications ? de création de start-ups ? Alors réclamez les données nécessaires !

Voici quelques idées :

– Les horaires (commerces, établissements/services publics, musées/jardins/parcs, etc.)
– File d’attente (temps réel et stats) des préfectures, mairies, SS, CAF, médecins/hôpitaux
– Remplissage en temps réel des parkings publics et privés
– Données (temps réel et stats) des autoroutes et de points de passage
– Données (temps réel et stats) des vélos libres, hors-service et bornes libres
– Données de remplissage (temps réel et stats) des transports en communs
– Horaires (et retards) prévus des transports en communs
– Géolocalisation en temps réel des transports en commun
– Budgets détaillés de toutes les structures publiques… ou subventionnées
– Résultats de chaque élection
– Données et statistiques de l’INSEE
– Suivis et résultats de la Recherche publique… ou subventionnée
– Données météorologiques
– Données (temps réel et stats) sur la consommation locale et régionale d’électricité, d’eau et de gaz
– Les tarifs et stocks des produits vendus un commerce (un supermarché par exemple)
– La composition détaillée des produits vendus

À compléter sur http://pad.evolix.org/p/opendata

Les licences de l’Open Data

Étudier et choisir les licences est important mais souvent ennuyeux. Les Logiciels Libres ont une expérience de plus de 20 ans dans ce domaine, et c’est dommage que ceux qui publient de l’Open Data ne s’y intéressent pas davantage : certaines erreurs seraient évitées, notamment de ré-écrire sa propre licence, ce qui entraîne de nombreuses licences sur le “marché” et des problèmes de compatibilité, de fusion, etc. J’encourage donc à utiliser les licences les plus communes comme l’Open Database License (ODbL) (utilisée par OSM) ou la Public Domain and License (PDDL); en France, la Licence Ouverte a été publiée par l’État spécialement pour l’Open Data et me semble très intéressante en terme de liberté et compatibilité, et les projets français devraient a priori l’adopter.

Comment publier techniquement des données Open Data ?

Les données ne présentent que peu d’intérêt si elles ne sont pas publiées sous un format standard et ouvert. Autant dire qu’un document PDF ou Excel à télécharger n’est pas vraiment de l’Open Data… et c’est pourtant ce que l’on trouve majoritairement sur data.gouv.fr ! Il faut bien avoir en tête que les données ne sont pas destinées à être lues directement par des humains. On privilégiera donc des formats comme du CSV, XML ou JSON, facilement utilisables par des applications. Pour certains domaines, des nouveaux formats doivent être crées (exemple avec les données de transport) et l’on veillera donc bien à utiliser le bon format.

L’autre point important d’une publication de données (et surtout pour les données en temps réel) est son accessibilité par des URLs simples et logiques. Par exemple, en s’inspirant du style REST, un tarif d’un produit à une date donnée sera accessible via une requête HTTP GET sur une URL du type http://data.example.com/products/product1/tarif/20100701/EUR

L’éminent Tim Berners-Lee a défini la qualité des données publiées par un système d’étoiles ainsi :

★ make your stuff available on the web (whatever format)
★★ make it available as structured data (e.g. excel instead of image scan of a table)
★★★ non-proprietary format (e.g. csv instead of excel)
★★★★ use URLs to identify things, so that people can point at your stuff
★★★★★ link your data to other people’s data to provide context

Comment aider le mouvement Open Data ?

On répond souvent qu’il faut contribuer à OpenStreeMap et promouvoir l’Open Data. C’est vrai, mais je vous encourage aussi à réclamer les données qui vous paraissent intéressantes auprès des institutions/entreprises ! Et à concevoir des procédés astucieux (comme utiliser des récepteurs AIS) pour générer de nouvelles données.

Si vous avez de bonnes idées, notez les ici ! On pourrait notamment profiter du mouvement d’ouverture de données en région PACA pour obtenir ces données ou un appui. Et si des idées intéressantes émergent, avec des personnes motivées, on pourrait participer au Hackathon organisé à Marseille fin septembre 2012.

Astuces pour gérer un répertoire ext3 bien rempli

Wednesday, August 1st, 2012

Disclaimer : Valable pour de l’ext3 sous Linux (utilisable sur d’autres filesystems ou Unix à vos disques et péril)

Vous avez un répertoire rempli à rabord de nombreux fichiers, et il est impossible de connaître sa taille, le lister ou l’effacer sans impact sur la production ?

Voici quelques astuces :

– Avec un “ls -ld” sur le répertoire, vous pouvez estimer grossièrement le nombre de fichiers présents dans un répertoire. En effet, un répertoire vide fait 4 Ko (je simplifie). Et plus il contient de fichiers, plus sa taille va augmenter. Par exemple, un répertoire contenant 2 millions de fichiers pourra faire une taille de 100 Mo (je parle bien de la taille du répertoire et non pas de la taille du contenu). Attention, c’est variable selon la longueur des noms des fichiers. Et prendre garde aussi que ce n’est pas dynamique : si vous videz complètement un répertoire bien rempli, il gardera sa taille volumineuse (d’où l’intérêt de recréer un répertoire qui s’est rempli “par erreur”).

– Pour lister les fichiers du répertoire, utiliser la commande “ls” n’est pas une bonne idée car elle accède à toute la liste avant de l’afficher. Voici comment lister 10 fichiers sans attendre :

perl -le 'opendir DIR, "." or die; $i=0; while ($i<10) { my $f = readdir DIR; print $f; $i++; }; closedir DIR'

Grâce à leurs noms, vous pouvez désormais examiner (ouvrir, connaître sa taille) un échantillon de fichiers contenus dans votre fameux répertoire.

Pour lister l’ensemble des fichiers sans attendre comme “ls” :

perl -le 'opendir DIR, "." or die; print while $_ = readdir DIR; closedir DIR'

– Pour effacer le contenu du répertoire en limitant l’impact sur la production, oubliez “rm -rf” qui va saturer vos I/O disque mais préférez le faire par blocs de N fichiers avec des pauses de quelques secondes ! Voici une commande “conviviale” qui va faire cela par blocs de 300 fichiers avec des pauses de 5 secondes :

perl -le 'use POSIX qw/strftime/; opendir DIR, "." or die; $i=0; printf "DELETING IN PROGRESS...";
 while (my $f = readdir DIR) {unlink $f;  $i++;
 if ($i % 300 == 0) {printf "...$i files deleted\n".strftime("%Y-%m-%d %H:%M:%S",localtime)." : PAUSE...";
 $| = 1; sleep 5 ; printf "...DONE. "; printf "DELETING IN PROGRESS..."}}; printf "...DONE"; closedir DIR'

EDIT : en complément, on n’oubliera pas que l’on peut aussi gérer la priorité d’ordonnancement des I/O avec la commande ionice
(merci à Sylvain B. de l’avoir souligné)

Howto confiture d’abricots

Monday, July 9th, 2012

Une fois n’est pas coutume, voici une recette de cuisine (une vraie recette, pas une blague de geeks).

Ingrédients :
– Quelques livres d’abricots plutôt bien mûrs
– Autant de sucre (sucre en poudre, cristal, roux, en morceaux, comme vous voulez)

Matériel : des bocaux vides, une louche, et au moins une marmite (ou la grande classe : un chaudron à confiture)

1. Laver et dénoyauter les abricots, et les placer dans la marmite

2. Mettre le même poids de sucre dans la marmite. En fait, vous pouvez en mettre un peu moins selon votre goût. Notez juste que plus il y a de sucre, plus ça conserve

3. Mélangez le sucre et les abricots, et portez les à ébullition

4. Garder à ébullition pendant 15 minutes, en mélangeant régulièrement

5. Finir à feux doux jusqu’à ce que la consistance soit bonne. Il paraît qu’une goutte versée sur une assiette froide doit se figer pour indiquer que la cuisson est parfaite.

6. Passer bocaux et couvercles quelques secondes dans de l’eau bouillante, et laisser sécher.

7. Verser la confiture à la louche dans les bocaux encore chauds. Presque à rabord.

8. Refermer tout de suite les bocaux, puis les retourner. Attention, ils sont brûlants.

9. Lorsque les bocaux sont froids, vous pouvez les stocker/ouvrir/distribuer.

Recette de cuisine Open Source, à distribuer et améliorer :-)
Inspirée de http://www.laconfiture.com/recette-confiture-d-abricot-2.html

World IPv6 Launch le 6 juin 2012

Monday, May 21st, 2012

Après avoir participé à l’IPv6day l’année dernière, c’est maintenant le World IPv6 Launch le mercredi 6 juin 2012. Si l’IPv6day a été l’occasion de tester IPv6 en production pendant une journée, le but du World IPv6 Launch est d’activer définitivement l’IPv6 ! C’est ainsi que les sites comme Google, Facebook, Youtube, Yahoo!, Bing… et Evolix seront désormais directement accessibles en IPv6 !

Si votre serveur est hébergé chez Evolix, nous activerons ainsi l’IPv6 sur votre serveur (sauf contre-indications) avec des règles de firewall similaires à celles en IPv4. Pour vos services (sites Internet, messagerie, etc.), il suffira ainsi d’ajouter un enregistrement DNS AAAA vers votre adresse IPv6 (2a01:9500::XXX) pour les rendre accessibles en IPv6. D’ici le 30 mai, vous pouvez d’ailleurs inscrire votre site Internet sur worldipv6launch.org (et ça ne fera pas de mal à votre référencement ;-). Pour plus d’infos, contactez nous par les moyens habituels (Ticket, mail, IRC, Twitter, machine à café, bière, etc.).

WORLD IPV6 LAUNCH is 6 June 2012 – The Future is Forever

À propos des perturbations sur les services BlackBerry

Thursday, October 13th, 2011

Les services BlackBerry rencontrent de fortes perturbations depuis plusieurs jours. Parmi les clients d’Evolix pour qui nous infogérons leur service de messagerie, certains utilisateurs ont fait le (mauvais) choix d’utiliser des BlackBerry. Notre support se retrouve donc à traiter des problèmes de mails non délivrés sur BlackBerry… mais malheureusement nous n’y pouvons rien (à part expliquer la situation). En effet, le fonctionnement des BlackBerry est d’utiliser une sorte de proxy IMAP situé chez BlackBerry : un BlackBerry est donc connecté aux serveurs de BlackBerry qui récupèrent et mettent à jour les emails sur votre serveur de messagerie. Depuis lundi, on constate toujours des connexions de la part des serveurs de BlackBerry, mais les emails ne parviennent pas toujours instantanément sur votre BlackBerry : le problème est bien sur leur infrastructure en pseudo-Cloud Computing et on ne peut vraiment rien y faire !

J’en profite pour expliquer un peu pourquoi je pense que c’est un mauvais choix d’utiliser BlackBerry pour le mail. Premièrement, la non-utilisation des standards : il existe des protocoles pour l’envoi et la réception de mails, et ne pas les utiliser est une erreur. Deuxièmement, faire transiter des messages par d’obscurs serveurs en Angleterre ou au Canada est une hérésie. Nous mettons en place une messagerie adaptée aux exigences d’un client, et cette surcouche BlackBerry est aberrante : c’est un SPOF (Single Point Of Failure), un problème pour la confidentialité et la sécurité, une absurdité écologique …et surtout c’est inutile dans l’absolu ! Bref, changez pour un fonctionnement moins fermé, par exemple un smartphone Android avec le logiciel libre K-9 Mail avec votre serveur infogéré par Evolix ;-)

Opérateur réseau AS197696

Friday, September 30th, 2011

En complément des nouvelles informations sur l’hébergement Evolix, voici des précisions techniques sur la partie réseau.

Nous sommes donc devenu l’opérateur réseau AS197696. Cela signifie que nous faisons tourner un AS (Autonomous System) gérant plusieurs préfixes IPv4/IPv6 et interconnecté avec d’autres AS. Nous sommes actuellement connectés en direct avec les opérateurs JAGUAR et IELO qui gèrent des interconnexions de qualité avec Free, Orange, SFR, Google, etc. En agrégeant des opérateurs de qualité, grâce au routage dynamique via BGP, nous sommes un opérateur de très bonne qualité :-) ! BGP permet en effet de sélectionner naturellement les meilleures routes vers n’importe quel équipement connecté à Internet. BGP est également tolérant aux pannes : exemple concret, l’opérateur JAGUAR a réalisé une maintenance de 10 minutes la nuit dernière, ça n’a provoqué aucune coupure pour nous ! Autre avantage : en cas de soucis réseau quelque part sur Internet (au hasard, dans un gros datacenter parisien), nous pouvons dans certains cas contourner le problème même si il ne nous concerne pas ! Notez qu’en temps habituel, nous utilisons très peu cette capacité d’influencer le routage : notre politique est basée sur la sélection des routes de meilleures qualités, et non pas l’utilisation des routes les moins coûteuses comme le font souvent la plupart des opérateurs… Enfin, comme nous sommes sérieux, tout cela tourne avec de l’Open Source !

Par contre, ces évolutions vont imposer une contrainte pour tous les serveurs que l’on héberge depuis plus que quelques mois : pour bénéficier totalement de ces avantages, il est nécessaire de changer les adresses IP actuellement utilisées. La bonne nouvelle est que l’on peut ajouter ces nouvelles IPs sur les serveurs tout en continuant d’utiliser les IPs actuelles. Et cela pendant plusieurs mois (voire plus). La migration sera donc assez transparente : il suffira de changer tous les enregistrements DNS pointant sur les IPs actuelles, et dans des cas plus exceptionnels mettre-à-jour des règles de firewalls. Évidemment, nous allons prendre contact avec tous nos clients concernés pour gérer cela du mieux possible.

Evolix désormais hébergeur totalement indépendant

Thursday, September 15th, 2011

Ça fait un moment que c’est en place, mais cette bonne nouvelle n’avait pas encore été publiquement annoncée : Evolix gère désormais son infrastructure d’hébergement en toute indépendance !

Cela signifie concrètement :

– Que nous louons des espaces en datacenter à différents prestataires (principalement au datacenter SFR de Marseille, rue Roger Salengro), nous permettant d’être maître de nos choix pour nos évolutions et de faire jouer la concurrence ;
– Que nous avons un statut d’opérateur réseau indépendant, ce qui nous permet de gérer nos propres adresses IP et de choisir nos fournisseurs de trafic Internet. Outre l’indépendance, cela offre une haute qualité (en choisissant les meilleures routes vers les autres opérateurs) et une complète redondance.

Pour le “plaisir”, vous pouvez ainsi faire en ligne de commande :

$ host www.evolix.fr
$ host gcolpart.evolix.net
$ whois 31.170.8.0/21
$ whois 2a01:9500::/32
$ whois AS197696

Je détaillerai dans un autre post plus technique la partie réseau (BGP, politique de routage, etc.) !

Évidemment, tout cela va nous permettre de faire évoluer nos offres commerciales pour (enfin) proposer de la location de serveurs dédiés associés à notre fameuse infogérance

Support H+4 ou J+1 pour votre serveur ?

Wednesday, June 15th, 2011

Nous devons souvent conseiller nos clients sur le choix du support H+4 ou J+1 pour leur serveur. En théorie un support H+4 permet d’obtenir un matériel de remplacement en moins de 4h 24h/24, alors qu’un support J+1 permet de déclarer l’incident uniquement en heures ouvrées (du lundi au vendredi de 9h à 18h) et de l’obtenir 1 jour ouvré après.

Pour aider à cette décision, je vous propose de profiter d’un incident traité la nuit dernière par notre équipe de sysadmins. Il s’agit d’un soucis classique avec un disque défectueux sur un serveur DELL PowerEdge en support H+4. Voici l’historique précis de l’incident :

Mardi 14 juin 23h45 : le controleur RAID du serveur nous remonte une alerte : un disque OFFLINE.

Mardi 14 juin 23h50 : notre sysadmin d’astreinte intervient sur le serveur pour vérifier l’alerte. Une fois confirmée, il reste à collecter les différentes informations nécessaires à l’appel au support (numéros du serveur, logs à transmettre au technicien, etc.)

Mercredi 15 juin 00h05 : appel au support DELL. Vu que l’on est en heures non ouvrées, on passe donc par le support 24/24. À bien noter que le support 24/24 est exclusivement en anglais (si vous comptez faire intervenir une personne ne parlant pas la langue de Shakespeare, c’est raté). La conversation avec le technicien DELL peut être longue car selon son humeur il va demander de lui envoyer par mail le résultat de certaines commandes, chercher lui-même dans sa base de connaissances, etc. Le délai est clairement variable à cette étape. De notre côté, l’appel a duré 52 minutes !

Mercredi 15 juin 01h00 : départ en urgence pour le datacenter, le technicien DELL exigeant une vérification visuelle du disque et de ses numéros de série.

Mercredi 15 juin 01h20 : arrivée au datacenter, il faut maintenant passer tous les accès, sortir le disque concerné et envoyer un email de confirmation au technicien DELL.

Mercredi 15 juin 01h30 : l’email “final” est envoyé à DELL.

Mercredi 15 juin 02h00 : sans confirmation par mail ou téléphone, une relance par mail est faite.

Mercredi 15 juin 02h20 : le technicien DELL rappelle pour confirmer qu’il vient de prendre en compte l’email. Tout lui parait OK, il lance donc la procédure de remplacement du disque défectueux.

Mercredi 15 juin 03h00 : on reçoit un email de DELL nous donnant une estimation d’arrivée du disque pour 05h00… on ignore cependant si c’est GMT+1 (comme pour notre interlocuteur chez DELL) ou bien GMT+2

Mercredi 15 juin 05h01 : on reçoit bien le disque par “Taxi Colis”. Je vous fais grâce de la suite des opérations, pas très intéressantes pour illustrer le sujet.

En conclusion, environ 5h entre le début de l’incident et la réception du matériel, soit un peu plus de 4h entre l’appel au support DELL et la réception du disque. Dans un cas général, les constructeurs respectent donc pratiquement leur engagement H+4… mais il ne faut pas négliger le temps nécessaire à analyser le problème avec le support (de quelques minutes à plusieurs heures selon l’incident matériel) et le plus important : s’assurer d’avoir une bonne infogérance 24/24 ! Sachant qu’un support H+4 coûte quelques centaines d’euros supplémentaires à l’achat, qu’il est possible en complément (ou à la place !) d’avoir une partie du matériel en spare… ou même un 2e serveur (ou plus) qui pourra prendre le relai à chaud ou en secours… vous avez presque tous les éléments en main : à vous de choisir !

Bilan de l’IPv6day Evolix

Monday, June 13th, 2011

Evolix infogère des centaines de serveurs chez différents hébergeurs français. À l’occasion de l’IPv6day (mercredi 8 juin 2011), nous avons pu vérifier le déploiement d’IPv6 chez chacun d’eux. Pour certains, c’était déjà en place (parfois depuis des années), pour d’autres c’est beaucoup plus “problèmatique”. Petit bilan sans concession :

– JAGUAR NETWORK : OK pour l’IPv6
– LOST OASIS/IELO : OK pour l’IPv6
– DEDIBOX/ONLINE : OK pour l’IPv6
– OVH : OK pour l’IPv6
– GANDI HOSTING : OK pour l’IPv6
– IKOULA : #FAIL pour l’IPv6 ; malgré une communication autour d’IPv6 (?!), réponse reçue : “Nous vous invitons à contacter le service commerciale à sales@ikoula.com.”
– AMAZON EC2 : #FAIL pour l’IPv6 ; IPv6 est déclaré comme “non supporté”…
– NEXTO : #FAIL pour l’IPv6, réponse reçue : “Aucun planning n’est actuellement prévue pour la migration IPv6.”
– ILIAD ENTREPRISES : #FAIL pour l’IPv6, réponse reçue : “pour le moment ca n’est pas possible, on espère pouvoir le fournir prochainement mais je ne peux pas donner d’échéance précise pour l’instant.”

Côté fournisseur d’accès français, ça sera plus rapide, seul Nerim offre un accès natif depuis presque 10 ans. Free s’y est mis plus récemment en proposant un accès 6to4rd : c’est moins bien qu’un accès natif notamment car cela signifie qu’IPv6 n’est pas déployé sur le cœur de réseau, mais Free a permis une mise en œuvre très facile : il suffit de cocher une option sur une interface web pour activer l’IPv6.

Pour l’IPv6day, Evolix a donc proposé à tous ses clients d’activer leurs services en IPv6 pour ce jour là, notamment de les aider à ajouter temporairement un enregistrement DNS AAAA sur les noms de domaines les plus utilisés. Le taux de réponse a été très faible, et nous remercions notamment les sites web http://www.itsartmag.com/ et http://www.chambresapart.fr/ d’avoir joué le jeu.

Sur la partie technique, l’activation de nos propres services et ceux de certains clients ont montré que tout est quasiment prêt. Le soucis majeur n’est plus vraiment de se préoccuper si cela marche ou pas, mais d’avoir une qualité de service au moins équivalente à l’IPv4. De façon plus terre à terre, l’enjeu n’est plus d’arriver à faire un ping6 ipv6.google.com ou de voir la tortue danser sur www.kame.net MAIS d’avoir des temps de réponse corrects. Concrètement, à cause de l’utilisation de nombreux tunnels IPv6, mais aussi d’infrastructures IPv6 expérimentales et moins robustes chez les opérateurs et fournisseurs d’accès, on a souvent constaté des temps de réponses dégradés en IPv6 pour l’utilisateur final. Par exemple, depuis un accès donné, un site web qui répondait en 50ms en IPv4 peut se retrouver à répondre en 200ms en IPv6…

Pour conclure, l’IPv6day a permis de valider le bon fonctionnement d’IPv6 en parallèle d’IPv4 ; il faut surtout rester vigilant sur la qualité des services accessibles en IPv6, notamment en terme de temps de réponse (tout n’étant pas parfait sur ce point, je conseille d’ailleurs de désactiver pour l’instant les doubles enregistrements DNS A et AAAA sur vos noms de domaine). Par contre, l’obstacle principal à IPv6 reste la partie communication, et l’on voit que des évènements comme l’IPv6day ne suffisent pas : pour forcer tout le monde à s’intéresser à IPv6, il faudrait que des moteurs de recherche comme Google pénalisent les sites web n’étant pas accessibles en IPv6. Prochaine étape ?

Naissance de Planet Evolix

Tuesday, March 15th, 2011

L’équipe Evolix est fière de vous annoncer la naissance de Planet Evolix !

Un Planet (nom issu du logiciel PlanetPlanet) est un ensemble de blogs de personnes appartenant à une même société ou une même communauté. Souvent présent dans le milieu Open Source, on trouve ainsi des Planet pour Debian, Apache, PHP, Python, RubyOnRails, Mozilla, Sun… et Evolix donc. Vous pouvez consulter notre Planet par le web sur planet.evolix.org ou par son flux RSS.

On espère bien que notre Planet est né… sous une bonne étoile ! :-)