Evolix désormais hébergeur totalement indépendant

September 15th, 2011

Ça fait un moment que c’est en place, mais cette bonne nouvelle n’avait pas encore été publiquement annoncée : Evolix gère désormais son infrastructure d’hébergement en toute indépendance !

Cela signifie concrètement :

– Que nous louons des espaces en datacenter à différents prestataires (principalement au datacenter SFR de Marseille, rue Roger Salengro), nous permettant d’être maître de nos choix pour nos évolutions et de faire jouer la concurrence ;
– Que nous avons un statut d’opérateur réseau indépendant, ce qui nous permet de gérer nos propres adresses IP et de choisir nos fournisseurs de trafic Internet. Outre l’indépendance, cela offre une haute qualité (en choisissant les meilleures routes vers les autres opérateurs) et une complète redondance.

Pour le “plaisir”, vous pouvez ainsi faire en ligne de commande :

$ host www.evolix.fr
$ host gcolpart.evolix.net
$ whois 31.170.8.0/21
$ whois 2a01:9500::/32
$ whois AS197696

Je détaillerai dans un autre post plus technique la partie réseau (BGP, politique de routage, etc.) !

Évidemment, tout cela va nous permettre de faire évoluer nos offres commerciales pour (enfin) proposer de la location de serveurs dédiés associés à notre fameuse infogérance

Support H+4 ou J+1 pour votre serveur ?

June 15th, 2011

Nous devons souvent conseiller nos clients sur le choix du support H+4 ou J+1 pour leur serveur. En théorie un support H+4 permet d’obtenir un matériel de remplacement en moins de 4h 24h/24, alors qu’un support J+1 permet de déclarer l’incident uniquement en heures ouvrées (du lundi au vendredi de 9h à 18h) et de l’obtenir 1 jour ouvré après.

Pour aider à cette décision, je vous propose de profiter d’un incident traité la nuit dernière par notre équipe de sysadmins. Il s’agit d’un soucis classique avec un disque défectueux sur un serveur DELL PowerEdge en support H+4. Voici l’historique précis de l’incident :

Mardi 14 juin 23h45 : le controleur RAID du serveur nous remonte une alerte : un disque OFFLINE.

Mardi 14 juin 23h50 : notre sysadmin d’astreinte intervient sur le serveur pour vérifier l’alerte. Une fois confirmée, il reste à collecter les différentes informations nécessaires à l’appel au support (numéros du serveur, logs à transmettre au technicien, etc.)

Mercredi 15 juin 00h05 : appel au support DELL. Vu que l’on est en heures non ouvrées, on passe donc par le support 24/24. À bien noter que le support 24/24 est exclusivement en anglais (si vous comptez faire intervenir une personne ne parlant pas la langue de Shakespeare, c’est raté). La conversation avec le technicien DELL peut être longue car selon son humeur il va demander de lui envoyer par mail le résultat de certaines commandes, chercher lui-même dans sa base de connaissances, etc. Le délai est clairement variable à cette étape. De notre côté, l’appel a duré 52 minutes !

Mercredi 15 juin 01h00 : départ en urgence pour le datacenter, le technicien DELL exigeant une vérification visuelle du disque et de ses numéros de série.

Mercredi 15 juin 01h20 : arrivée au datacenter, il faut maintenant passer tous les accès, sortir le disque concerné et envoyer un email de confirmation au technicien DELL.

Mercredi 15 juin 01h30 : l’email “final” est envoyé à DELL.

Mercredi 15 juin 02h00 : sans confirmation par mail ou téléphone, une relance par mail est faite.

Mercredi 15 juin 02h20 : le technicien DELL rappelle pour confirmer qu’il vient de prendre en compte l’email. Tout lui parait OK, il lance donc la procédure de remplacement du disque défectueux.

Mercredi 15 juin 03h00 : on reçoit un email de DELL nous donnant une estimation d’arrivée du disque pour 05h00… on ignore cependant si c’est GMT+1 (comme pour notre interlocuteur chez DELL) ou bien GMT+2

Mercredi 15 juin 05h01 : on reçoit bien le disque par “Taxi Colis”. Je vous fais grâce de la suite des opérations, pas très intéressantes pour illustrer le sujet.

En conclusion, environ 5h entre le début de l’incident et la réception du matériel, soit un peu plus de 4h entre l’appel au support DELL et la réception du disque. Dans un cas général, les constructeurs respectent donc pratiquement leur engagement H+4… mais il ne faut pas négliger le temps nécessaire à analyser le problème avec le support (de quelques minutes à plusieurs heures selon l’incident matériel) et le plus important : s’assurer d’avoir une bonne infogérance 24/24 ! Sachant qu’un support H+4 coûte quelques centaines d’euros supplémentaires à l’achat, qu’il est possible en complément (ou à la place !) d’avoir une partie du matériel en spare… ou même un 2e serveur (ou plus) qui pourra prendre le relai à chaud ou en secours… vous avez presque tous les éléments en main : à vous de choisir !

Bilan de l’IPv6day Evolix

June 13th, 2011

Evolix infogère des centaines de serveurs chez différents hébergeurs français. À l’occasion de l’IPv6day (mercredi 8 juin 2011), nous avons pu vérifier le déploiement d’IPv6 chez chacun d’eux. Pour certains, c’était déjà en place (parfois depuis des années), pour d’autres c’est beaucoup plus “problèmatique”. Petit bilan sans concession :

– JAGUAR NETWORK : OK pour l’IPv6
– LOST OASIS/IELO : OK pour l’IPv6
– DEDIBOX/ONLINE : OK pour l’IPv6
– OVH : OK pour l’IPv6
– GANDI HOSTING : OK pour l’IPv6
– IKOULA : #FAIL pour l’IPv6 ; malgré une communication autour d’IPv6 (?!), réponse reçue : “Nous vous invitons à contacter le service commerciale à sales@ikoula.com.”
– AMAZON EC2 : #FAIL pour l’IPv6 ; IPv6 est déclaré comme “non supporté”…
– NEXTO : #FAIL pour l’IPv6, réponse reçue : “Aucun planning n’est actuellement prévue pour la migration IPv6.”
– ILIAD ENTREPRISES : #FAIL pour l’IPv6, réponse reçue : “pour le moment ca n’est pas possible, on espère pouvoir le fournir prochainement mais je ne peux pas donner d’échéance précise pour l’instant.”

Côté fournisseur d’accès français, ça sera plus rapide, seul Nerim offre un accès natif depuis presque 10 ans. Free s’y est mis plus récemment en proposant un accès 6to4rd : c’est moins bien qu’un accès natif notamment car cela signifie qu’IPv6 n’est pas déployé sur le cœur de réseau, mais Free a permis une mise en œuvre très facile : il suffit de cocher une option sur une interface web pour activer l’IPv6.

Pour l’IPv6day, Evolix a donc proposé à tous ses clients d’activer leurs services en IPv6 pour ce jour là, notamment de les aider à ajouter temporairement un enregistrement DNS AAAA sur les noms de domaines les plus utilisés. Le taux de réponse a été très faible, et nous remercions notamment les sites web http://www.itsartmag.com/ et http://www.chambresapart.fr/ d’avoir joué le jeu.

Sur la partie technique, l’activation de nos propres services et ceux de certains clients ont montré que tout est quasiment prêt. Le soucis majeur n’est plus vraiment de se préoccuper si cela marche ou pas, mais d’avoir une qualité de service au moins équivalente à l’IPv4. De façon plus terre à terre, l’enjeu n’est plus d’arriver à faire un ping6 ipv6.google.com ou de voir la tortue danser sur www.kame.net MAIS d’avoir des temps de réponse corrects. Concrètement, à cause de l’utilisation de nombreux tunnels IPv6, mais aussi d’infrastructures IPv6 expérimentales et moins robustes chez les opérateurs et fournisseurs d’accès, on a souvent constaté des temps de réponses dégradés en IPv6 pour l’utilisateur final. Par exemple, depuis un accès donné, un site web qui répondait en 50ms en IPv4 peut se retrouver à répondre en 200ms en IPv6…

Pour conclure, l’IPv6day a permis de valider le bon fonctionnement d’IPv6 en parallèle d’IPv4 ; il faut surtout rester vigilant sur la qualité des services accessibles en IPv6, notamment en terme de temps de réponse (tout n’étant pas parfait sur ce point, je conseille d’ailleurs de désactiver pour l’instant les doubles enregistrements DNS A et AAAA sur vos noms de domaine). Par contre, l’obstacle principal à IPv6 reste la partie communication, et l’on voit que des évènements comme l’IPv6day ne suffisent pas : pour forcer tout le monde à s’intéresser à IPv6, il faudrait que des moteurs de recherche comme Google pénalisent les sites web n’étant pas accessibles en IPv6. Prochaine étape ?

Naissance de Planet Evolix

March 15th, 2011

L’équipe Evolix est fière de vous annoncer la naissance de Planet Evolix !

Un Planet (nom issu du logiciel PlanetPlanet) est un ensemble de blogs de personnes appartenant à une même société ou une même communauté. Souvent présent dans le milieu Open Source, on trouve ainsi des Planet pour Debian, Apache, PHP, Python, RubyOnRails, Mozilla, Sun… et Evolix donc. Vous pouvez consulter notre Planet par le web sur planet.evolix.org ou par son flux RSS.

On espère bien que notre Planet est né… sous une bonne étoile ! :-)

Faire du POST/GET/HEAD en ligne de commande

January 14th, 2011

À l’heure des webservices RESTful, il est essentiel d’avoir des outils simples pour réaliser tous types de requêtes HTTP. Et l’outil indispensable c’est LWP (WWW Library for Perl), disponible sous tout système digne de ce nom (sous Debian c’est libwww-perl), qui met notamment à disposition des non-barbus les fabuleuses commandes HEAD, GET, POST. Rien de nouveau, mais l’infogérance Evolix utilisant quasi-quotidiennement ces commandes, il me paraît utile de s’assurer que ces commandes sont entre toutes les mains des développeurs avec lesquels on travaille (et des autres ;-).

Au delà de la Man Page voici quelques exemples pour vous convaincre :

$ HEAD www.evolix.fr
200 OK
Connection: close
Date: Tue, 28 Dec 2010 20:08:35 GMT
Server: Apache
Vary: Accept-Encoding
Content-Type: text/html
Client-Date: Tue, 28 Dec 2010 20:08:44 GMT
Client-Peer: 85.31.205.43:80
Client-Response-Num: 1

$ HEAD -U -H "User-Agent: Mozilla/4.8 [en] (Windows NT 5.1; fr; rv:BlogByGcolpart)" \
 -H "Referer: http://www.evolix.fr/" www.evolix.fr/serv/infogerance.html
HEAD http://www.evolix.fr/serv/infogerance.html
Referer: http://www.evolix.fr/
User-Agent: Mozilla/4.8 [en] (Windows NT 5.1; fr; rv:BlogByGcolpart)

200 OK
Connection: close
Date: Thu, 13 Jan 2011 23:14:13 GMT
Server: Apache
Vary: Accept-Encoding
Content-Type: text/html
Client-Date: Thu, 13 Jan 2011 23:14:13 GMT
Client-Peer: 85.31.205.43:80
Client-Response-Num: 1

$ GET http://www.kernel.org/pub/linux/kernel/v2.6/linux-2.6.36.2.tar.bz2 > linux-2.6.36.2.tar.bz2

$ GET google.fr | grep charset= | sed 's@^.*charset=\([-a-Z0-9]*\)".*$@\1@'
ISO-8859-1

$ POST http://www.evolix.fr/contacts.html
Please enter content (application/x-www-form-urlencoded) to be POSTed:
from=jdoe%40example.com&contenu=Coucou&validation=nospam&soumettre=ok
Ctrl+d

$ echo -n "from=jdoe%40example.com&contenu=Coucou&validation=nospam&soumettre=ok" > /tmp/POST-DATA.txt
$ POST http://www.evolix.fr/contacts.html < /tmp/POST-DATA.txt

Note : Attention, pour envoyer interactivement des données en POST, il faut ensuite les valider avec Ctrl+d

Être jeune et entrepreneur : un pari si osé ?

December 6th, 2010

Le Startup Week-end MArseille (#SWMA), où j’ai eu l’honneur de faire partie du jury, m’a forcément rappelé la création d’Evolix il y a bientôt 8 ans. Et notamment le fait d’être jeune et entrepreneur.

On entend souvent qu’il est indispensable d’avoir de la bouteille pour se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise. Je pense qu’au contraire, il y a certains avantages à entreprendre en étant jeune :

Vous avez le droit de vous rater
Votre carrière professionnelle n’est pas en jeu. Au pire si vous vous ratez, on dira que vous étiez trop jeune. Pas comme un salarié de 45 ans quittant sa boîte pour créer une startup en tant qu’expert dans son domaine : lui, il a pas le droit de se rater. Mais vous, vous êtes jeune, vous pourrez toujours rebondir. Et cela doit vous enlever beaucoup de pression.

Vous n’avez pas ou peu d’expérience
Ne pas avoir d’expérience, dans un certain sens, c’est un avantage ! Grâce à cela, vous lancez sans le savoir des projets impossibles. Impossible pour une personne expérimentée. Donc forcément originaux. Et c’est un bon moyen pour réussir : de nombreuses success story ont été lancées par de jeunes inconscients : ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait

Le sujet de votre projet est vraiment libre
Plus vous vieillissez, moins vous pourrez changer de vocation. Alors profitez d’être jeune pour tracer votre voie dans un sujet qui vous passionne.
Vous n’avez pas (encore) de clients, peu de background : profitez de cela pour vous lancer dans un projet qui vous plaît ! Et attention au piège de sacrifier votre passion sous pretexte de gagner rapidement de l’argent : vous avez l’occasion de faire partie des rares personnes qui aiment leur boulot… vous ne l’aurez qu’une fois !

Pour conclure, cette petite réflexion est en forme de contre-pied à certaines idées reçues… mais je ne dis pas non plus qu’il est facile d’entreprendre en étant jeune. Ni qu’il est facile d’entreprendre d’ailleurs. Dans tous les cas, il faut savoir s’entourer, se tromper, déléguer, se remettre en question, faire des semaines de 35h (de sommeil), etc. Enjoy.

Mise-a-jour WordPress par l’interface web via SSH

October 13th, 2010

J’ai eu l’occasion de m’intéresser à la mise-à-jour de WordPress par l’interface web, et notamment via SSH car un Pack Web Evolix active uniquement un accès SSH/SFTP/RSYNC pour un compte web par défaut. Pour cela, il faut installer le paquet php5-ssh2 (disponible sur http://pub.evolix.net/lenny/ en version amd64 pour Debian Lenny), ce qui active automatiquement la possibilité de choisir SSH2 pour la mise-à-jour. Attention, il faut également activer allow_url_fopen pour que cela fonctionne correctement (merci à ce blog-post). Bien sûr, cela permet également de réaliser les mises-à-jour des plugins comme Akismet par exemple.

Voilà, il ne reste plus qu’à rentrer votre identifiant et mot de passe lors d’une mise-à-jour (évidemment cela ne dispense pas de tester en pré-production, de faire des sauvegardes, de désactiver puis réactiver ses plugins, etc.)… vous n’avez donc plus de raison d’avoir une version de WordPress avec des failles de sécurité !

upgrade wordpress via sftp

Capture input/output of a process with gdb

September 14th, 2010

My tip of day. When you lose control of a process (for example with a process launched with disown or, another example, when you close your SSH terminal with “unsynced” mutt), thanks gdb.

$ tty
/dev/pts/13
$ gdb --pid=`pidof mutt`
(gdb) call close(0)
(gdb) call close(1)
(gdb) call close(2)
(gdb) call open("/dev/pts/13", 2, 0)
(gdb) call dup(0)
(gdb) call dup(0)
(gdb) detach
Detaching from program: /usr/bin/mutt-org, process 2932

Thanks to this comment on superuser.com for the original idea.

Edit: correction on dup() calls. Thanks to Peter Pentchev for his explanation in comments.

Mon compte-rendu de DebConf 10 à New York

August 18th, 2010

DebConf est la conférence annuelle des développeurs du projet Debian. Cela permet aux développeurs et contributeurs de Debian d’assister à des présentations techniques, sociales et politiques, mais aussi de se rencontrer et travailler ensemble. Cette année, la 11e DebConf s’est tenue à New York du 1er au 7 août. Evolix a sponsorisé cette conférence et j’étais donc sur place, voici mon résumé de cette semaine.

Premiers pas plutôt festifs le vendredi soir avec le SysAdmin Day dans un bar à Manhattan puis direction Brooklyn pour une Debian Party organisée par NYC Resistor, un collectif local de hackers en électronique à l’origine de MakerBot, une imprimante 3D Open Source. Samedi c’est l’arrivée à Columbia University, l’université américaine qui accueille la DebConf 10. Une bonne partie des participants est hébergée sur le campus universitaire, dans des chambres avec accès haut-débit et une cafétéria à volonté.

C’est donc le dimanche 1er août que commence la DebConf avec des présentations orientées grand public pour cette première journée appelée le “Debian Day”. Un grand message de bienvenue pour un public plus large en ce premier jour, puis enchaînement des présentations. J’ai tout d’abord assisté à une présentation sur le sysadmin par François Marier qui a livré toutes ses astuces et une série de packages intéressants (unattended-upgrades, safe-rm, etckeeper, fcheck, fwknop, etc.). J’ai d’ailleurs pu échanger par la suite avec lui d’autres informations, sachant qu’il travaille dans une boîte similaire à Evolix : Catalyst située en Nouvelle-Zélande ! J’ai ensuite assisté à la présentation de Stefano Zacchiroli, l’actuel leader Debian, qui encourage fortement les développeurs à réaliser des NMU (Non Maintainer Upload), c’est-à-dire la publication d’un package par un autre développeur que celui responsable officiellement. J’ai ensuite poursuivi avec la présentation du Google Summer of Code 2010 de Debian : une présentation générale puis plusieurs “étudiants” expliquent leur projet en cours : Debian-Installer pour OpenMoko, GUI pour aptitude en QT, etc. D’autres présentations ont ensuite suivies, mais j’ai plutôt été découvrir le “hacklab” : une pièce pourvue de multiprises, switches et points d’accès afin de permettre à plusieurs dizaines de personnes de travailler/hacker. Le “Debian Day” a été un franc succès avec plusieurs centaines de participants. En soirée, c’est l’heure du coup d’envoi “officiel” de la DebConf par Gabriella Coleman, l’une des organisatrices de la DebConf 10, qui présente avec humour la semaine à venir, avec un petit retour en images sur les éditions précédentes.

Deuxième jour, on a le droit à un Bits from DPL en direct de la part de Stefano Zacchiroli (au lieu du traditionnel mail). Ensuite, il y a de nombreuses présentations. Durant DebConf, il y en aura plus de 100 au total, réparties dans 3 salles : Davis (avec vidéo), 414 Schapiro et Interschool (avec vidéo). Le choix est parfois difficile ! Pour ma part, j’ai assisté en fin de matinée à la présentation de la structure américaine à but non lucractif SPI : c’est elle qui gère les droits de la marque Debian, mais pas seulement : OpenOffice.org, Drupal, PostgreSQL, Alfresco, etc. de nombreux projets de logiciels libres utilisent cette structure légale ! Dans l’après-midi, c’est Mark Shuttleworth, fondateur d’Ubuntu et CEO de Canonical, qui nous présente le travail réalisé pour améliorer l’interface graphique des netbooks, notamment par l’intermédiaire du projet Ayatana. Puis, Jorge Castro, responsable chez Canonical des relations avec les développeurs extérieurs, parle de la collaboration entre Ubuntu et Debian. On notera que toute une équipe de Canonical est venue à DebConf et que les relations avec Debian semblent devenir plus sereines. Le soir venu, c’est l’heure de Wine&Cheese, un évènement devenu incontournable pour une DebConf : imaginez des centaines de fromages et alcools venus du monde entier (Italie, Allemagne, France, Mexique, Brésil, USA, Taïwan, Pologne, Kazhastan, Espagne, Nouvelle-Zélande, Corse, Vénézuela, Hollande, Marseille, Irlande, Angleterre, Japon, etc. etc.) et plus d’une centaine de développeurs Debian lâchés dessus pendant des heures… le résultat est… indescriptible ! Pour ma part, j’avais apporté un rosé Bandol, des bières La Cagole, du Banon et de la Tapenade… qui n’ont pas fait long feu.

Troisième jour et l’on débute par un talk d’Eben Moglen, avocat de la FSF, qui rappelle les dangers du Cloud Computing comme la gestion des données privées. Sa réponse : “Chacun devrait avoir un serveur chez soi” et il évoque la FreedomBox, une boi-boîte que tout le monde aurait chez soi pour faire office de petit serveur avec les fonctionnalités classiques (web, messagerie, VoIP). Cette idée rencontre un certain enthousiasme et plusieurs réfléchissent déjà à la réalisation de cette idée ! J’ai ensuite suivi une succession de présentations sur le thème de l’entreprise. On a parlé du déploiement de machines avec le logiciel Puppet, de l’installation automatisée de Debian avec FAI et Gosa, notamment présentée par Mickaël Bank, un développeur allemand très actif dans Debian. On a également des témoignages très intéressants : Russ Allbery, administrateur système et réseau à l’université de Standford en Californie, explique quels sont les arguments en faveur de Debian en entreprise et en profite pour présenter la gestion de Debian à Standford ; Faidon Liambotis, sysadmin chez GRNET (un opérateur public grec), présente leur utilisation de Debian mais aussi leurs choix en terme de déploiement (Puppet/FAI) ou de virtualisation (KVM/Ganeti). Pour terminer la journée, Guido Trotter de chez Google, nous parle des fonctionnalités réseau intéressantes sous Linux (VLAN, tunnels, routing, etc.). Une journée riche en idées et en informations ! En soirée, nous avons visualisé le film Open Source Sita Sings the Blues et Nina Paley nous a expliqué son choix d’une licence libre pour son film.

Le quatrième jour, c’est le Day Trip. Il s’agit classiquement d’une journée consacrée à des activités touristiques extérieures. Nous avons été visiter l’église Trinity Church à Manhattan où le drame du 11 septembre 2001 a mis un superbe orgue hors d’usage, remplacé temporairement par un orgue électronique “Powered by Linux”… qui a finalement été conservé en raison de sa qualité. Keith Packard, l’un des gourous de X.org employé chez Intel, a joué quelques minutes sur cet orgue. Ensuite, direction la plage de Coney Island. Puis un match de baseball où Stefano Zacchiroli lancera la première balle du match.

Cinquième jour, on reprend avec un BoF (un BoF=Birds of a Feather est une discussion informelle de groupe) sur la virtualisation où plusieurs personnes témoignent de leurs expériences et connaissances sur le sujet. Pas mal d’informations intéressantes, notamment sur le couple Ganeti/KVM pas mal mis en avant par Iustin Pop, l’un des développeurs de Ganeti employé chez Google. J’y apprends notamment que KVM gère une notion de mémoire partagée et ainsi démarrer une 2e machine virtuelle avec un même OS ne consommerait pas de mémoire supplémentaire sur le système hôte ! Suite des présentations, notamment une portant sur DebConf 12 qui pourrait peut-être se dérouler au Brésil. Et fin de la matinée avec François Marier qui présente le projet Libravatar permettant d’offrir une alternative à Gravatar, l’outil centralisé de gestion des avatars. Ses idées sont de se baser sur les DNS pour répartir les avatars pour chaque noms de domaine. Il a déjà commencé à développer une application en Django pour gérer cela. Suite de la journée avec un BoF sur Lintian (outil de vérification de la conformité des packages Debian) géré par Russ Allbery. Puis j’ai assisté à une présentation de Guido Günther qui a expliqué comment gérer son packaging avec Git et notamment git-buildpackage (très intéressant pour moi car je gère déjà mes packages Debian comme ça). Ensuite, petite pause sportive, car une dizaine de développeurs Debian a été participé à un cross de 5 kms dans le Bronx, avec des résultats honorables !

Sixième jour, on débute par Bits from Release Team qui déclare en direct que Squeeze, la prochaine version stable, est désormais freezée ! Un scoop à DebConf ! C’est ensuite Stefano Zacchiroli qui nous présente son travail en cours sur une amélioration de la gestion des dépendances, non seulement pour Debian mais aussi pour les autres distributions : plus de détails sur le site du projet Mancoosi. C’est ensuite la traditionnelle photo de groupe. En début d’après-midi, Margarita Manterola dresse un constat très lucide de l’état de Debian avec son talk Making Debian Rule, again. Puis en fin d’après-midi, c’est un BoF très apprécié mené par Joey Hess sur CUT (Constantly Usable Testing) qui explore les possibilités d’avoir une distribution Testing utilisable en permanence ! Le soir venu, c’est un BoF sur l’utilisation d’OpenPGP et la classique Keysigning Party qui a regroupé plusieurs dizaines de participants.

Septième et dernier jour, encore de nombreuses présentations. J’ai notamment assisté à celle de Philippe Kern, membre de la Release Team, qui a parlé du management de la version stable et de volatile. On notera par exemple qu’on peut désormais corriger des bugs en priorité “Important” dans les points de Release. La suite ce sont des fameux Lightnings Talks, une dizaine de présentations très courtes : une qui suggère d’arrêter complètement d’utiliser les mots de passe, une autre sur le logiciel runit, une autre sur les éclairs (lightnings !) ou encore l’historique en photos des Wine&Cheese Party ! Fun et instructif. Puis c’est l’heure de la conférence de clôture, où l’on remet des prix à ceux qui ont corrigé le plus de bugs mais surtout tous les volontaires sont vivement remerciés et j’en profite pour adresser une nouvelle fois mes remerciements à :
– L’équipe qui a organisé cette DebConf 10 : un travail impressionnant pour un résultat professionnel et communautaire à la fois : on frôle la perfection !
– L’équipe vidéo qui a fait un travail génial et vous pouvez ainsi retrouver l’ensemble des talks en vidéo,
– Les centaines de personnes sympas et passionnées qui contribuent à faire de Debian une distribution de grande qualité… et qui sait évoluer, la preuve avec les sujets abordés lors de cette DebConf !

Petite conclusion de cette semaine intensive, comme vous avez pu le lire : j’ai pu acquérir de nombreuses informations et faire le plein de nouvelles idées, mais aussi avoir des contacts réels avec d’autres développeurs et comprendre encore mieux le fonctionnement “social” de Debian. C’est donc très positif et cela va me permettre d’améliorer mon travail quotidien au sein d’Evolix, mais aussi réfléchir à d’autres projets et me motiver pour contribuer davantage à Debian. Debian rules !

Network connection with HTC Hero and Debian

July 17th, 2010

I have an HTC Hero, an Android phone, for one year. But I never tried to share his network connection with my Debian laptop. To prepare my trip to Debconf10, I try it today and… I’m surprised because it’s so easy!

1. Plug your phone on USB
2. Active “Share your phone network” on phone (in french: “Partage du réseau mobile”)
3. You see now an usb0 ethernet device:

usb0      Link encap:Ethernet  HWaddr a2:17:af:4f:fa:da
BROADCAST MULTICAST  MTU:1500  Metric:1
RX packets:0 errors:0 dropped:0 overruns:0 frame:0
TX packets:0 errors:0 dropped:0 overruns:0 carrier:0
collisions:0 lg file transmission:1000
RX bytes:0 (0.0 B)  TX bytes:0 (0.0 B)

4. Configure usb0 to have the network configuration 192.168.100.100/24 with your favorite tool (ifconfig for example).
5. Now you can ping your phone with 192.168.100.254. Use it as gateway and enjoy: your laptop is now connected with Wi-Fi, GPRS or 3G+!

Note: I use HTC Hero with Android 1.5 (build number: 2.73.61.5) and the french mobile phone provider Orange.